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I've to tell you I'm mad (+) Ôta Satoshi

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Lun 1 Mai - 12:54
I've to tell you I'm mad
Les résultats étaient tombés, quelques jours après qu'Artur soit sorti de l'hôpital. On lui avait dit que cela ne prendrait que peu de temps, juste le temps pour les chercheurs d'analyser son sang, de reprendre son dossier depuis le début avant de le convoquer pour lui annoncer l'ampleur des dégâts. Les radiations... tous les membres de cette communauté souterraine les subissait quasiment chaque jour, à plus ou moins de puissance. Mais elles étaient toujours là, invisibles, à se tapir dans l'ombre et prêtes à se jeter sur le premier malchanceux venu. Artur avait fait parti de ces derniers, encore plus fort encore en ayant été kidnappé il y avait près d'un mois de cela. Bien qu'il ne se souvenait pas de grand-chose durant la semaine où il avait été retenu, il se doutait que son corps avait été exposé plus que n'importe quel autre. Mais dans quel but ? Pourquoi lui ?
Toutes ces questions, il se les était posées tandis qu'il avait séjourné plusieurs jours à l'hôpital. Il avait reçu des visites, ce qui avait ponctué ses instants de souffrances. La réalité était qu'il ignorait complètement où il en était à ce jour, ce qu'il devait penser, ce qu'il devait faire. La vie devait simplement reprendre son cours pour lui, n'est-ce pas ? Il fallait qu'il aille de l'avant, une deuxième fois encore. Il ne savait pas s'il en était capable, mais ce n'était pas cela qui l'inquiétait le plus alors qu'il traînait ses pieds en direction de son appartement. Ce qui l'inquiétait le plus, c'était l'enveloppe qu'il tenait dans ses mains, pressée contre son torse. Son cœur tambourinait toujours si fort dans sa poitrine.
Comment le médecin avait-il bien pu lui avouer ce qui s'y cacher sans en avoir montré le moindre gêne ? Il avait juste abattu cartes sur table en lui dévoilant ce qui sonnait comme une énorme punition pour le russo-japonais. Cela terminait de le condamner, mais il avait agi de la même manière que son interlocuteur : en ne montrant rien. Il avait emmagasiné ses sentiments, songeant que, de toute façon, il était habitué à ce que rien n'aille plus jamais bien pour lui. Il avait acquiescé, remercié ce médecin (quelle ironie) en le quittant et était revenu jusque chez lui. Tout simplement. Parce qu'il ne pouvait plus rien y faire.

« Satoshi ? » appela-t-il en déverrouillant la porte de son appartement.

Mais il n'obtint pas de réponse. Il se demanda alors si ce n'était pas plus mal, que le jeune homme ne soit pas encore rentré du travail. Bien sûr, il comptait lui apprendre les résultats de toutes les analyses qu'il avait du passer, mais de quelle manière, il ne le savait pas encore. Artur s'installa à la table, abandonna l'enveloppe sur le côté pour saisir son cahier de dessins et reprendre le cours de sa vie normale. Du moins le temps d'une heure, le temps que Satoshi rentre à son tour, qu'il lui sourit pour le saluer et qu'il vienne s'asseoir en face de lui.
Mais à quel moment tout cela pouvait paraître normal ? Artur ne connaissait plus tout cela, la normalité. Il devait donc tout avouer à Satoshi, lui donner la nouvelle qu'il avait apprise un instant plus tôt lui aussi. Ne pas lui montrer ses sentiments, sa haine et son envie de tout briser autour de lui. Il ne lui crierait pas non plus sa colère au visage, parce que de toute manière, ce n'était pas la faute de ce pauvre garçon.

« Je suis stérile, abattit-il directement. Ce sont les résultats des analyses : je suis stérile, je ne pourrais plus jamais avoir d'enfants. »

Et maintenant ? Maintenant, il n'y avait plus qu'à patienter.
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Mar 2 Mai - 14:01
I've to tell you I'm mad


Artur était sorti de l'hôpital mais leur relation était toujours au même point de départ : à zéro. Satoshi n'était venu le voir qu'une seule fois de plus à l'hôpital et ce fut peu de temps avant qu'il ne sorte. Il n'avait pas supporté la dispute qu'ils avaient pu avoir lors de sa première visite et encore moins la venue d'Izao. Celui-ci s'était encore une fois mêlé avec soin de ce qui ne le regardait pas et cela l'avait mis hors de lui. Il n'avait pas réussi à se contrôler et s'était montré méchant comme jamais. Peut-être était-ce tout ce qu'il était.
Mais cela n'avait pas été le pire. Ce qui avait été le pire avait été lorsqu'Artur avait ouvert la bouche pour lui dire de s'en aller. Va-t-en. Cela résonnait encore avec force dans son esprit et, bien que l'homme qu'il aimait soit désormais de retour, il s'était mis à dormir de moins en moins bien la nuit. Heureusement cela n'entacha pas sur son travail mais cela le rendit plus craintif qu'il ne l'était déjà. Puis, comme pleurer n'arrangeait en rien les choses, il décida du jour au lendemain que cela était inutile de laisser couler la moindre petite larme. Il n'avait plus l'air du petit vampire joyeux qu'il avait pu être avant les attentats, il n'était plus qu'un zombi.
Et Artur était encore pire. Combien de fois avait-il failli lui demander s'il souhaitait qu'il retourne vivre avec ses parents ? Jamais il n'y était parvenu comme jamais Artur ne le lui avait demandé de le faire. Pourtant régnait comme un air de mort dans cet appartement et c'en était suffocant. Ils ne s'échangeaient qu'à peine quelques mots en début et fin de journée et dormaient chacun de leur côté. Satoshi ne tiendrait pas le coup, il le savait.

Le pire pour Artur survint quelques jours après sa sortie de l'hôpital et il l'apprit à peine fut-il rentré du travail. Il était en train de faire du café quand Artur lui annonça la mauvaise nouvelle. Il s'arrêta dans ses mouvements et fixa le placard face à lui. Ainsi c'était comme ça. La vie continuait à jouer de sales tours à Artur et cela n'était pas prêt de s'arrêter. Que pouvait-il seulement lui dire ? Après la dispute qu'ils avaient eu l'autre jour, il ne voyait pas. Et est-ce qu'Artur le lui communiquait en sous-entendant à sa façon qu'il était désolé de l'avoir chassé de sa chambre ? Et lui, était-il désolé ? Cela ne changerait rien. Cela ne lui permettrait pas plus d'avoir des enfants ou de retrouver Haya et son fils. Son visage se crispa de douleur et il serra les poings.
Il termina de préparer le café et prépara deux tasses qu'il prit entre ses petites mains pour les amener sur la table autour de laquelle était assis son meilleur ami. Il souffla sur son café, en but un peu, puis le regarda.

« Je suis désolé. », dit-il dans un souffle.

C'était vrai, il ne pourrait plus jamais avoir d'enfants. Néanmoins, il pouvait toujours adopter, n'est-ce pas ? Il y avait quand même quelques petits enfants orphelins qui n'attendaient que ça que d'être adopté par une ou deux personnes qui les chériraient tout le long de leur vie. Il se mit à fixer son reflet dans le breuvage présent dans son café et déglutit. Artur avait-il seulement encore envie d'enfant ou d'amour après tout ce qu'il avait subi ? Qui pourrait combler ce vide en lui ?

Certainement pas toi.

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Mer 3 Mai - 21:21
I've to tell you I'm mad
Il ne pourrait plus jamais avoir d'enfants. Cela signifiait aussi que la seule fois où il avait presque été papa remontait à des siècles. Ce n'avait été qu'une seule fois dans sa vie, ce n'était qu'une seule chance qu'il n'avait pas eu. Est-ce qu'il pouvait imaginer quelque chose après cela ? Est-ce qu'un homme pouvait vivre en sachant qu'il ne perpétrait jamais sa lignée ? Que diraient ses pauvres parents quand il irait leur apprendre cette triste nouvelle ? Que le destin s'acharnait sur lui, probablement. Et sa mère attendrait son départ pour se mettre à pleurer toutes les larmes de son corps, se demandant comment elle avait pu avoir un tel fils. Oui, Artur s'en voulait plus que tout le reste finalement. Tout cela était de sa faute dès le début. S'il n'avait pas perdu Haya alors peut-être que...
Il soupira, entendit les quelques paroles de son interlocuteur et... et c'était tout ? Satoshi n'avait-il donc pas autre chose à lui que ça ? Il pouvait être désolé, oui, mais à quoi bon ? Ce n'était pas de sa faute à lui, ses paroles ne possédaient pas le moindres sens aux yeux du tatoueur.

« C'est tout ? l'interrogea-t-il en voyant qu'il ne semblait pas reprendre la parole. C'est tout ce que tu as à me dire, Satoshi ? »

D'un geste de la main, il repoussa son café en se relevant assez brusquement de sa chaise. Ses deux mains fermement ancrées dans la table, ses pupilles foncées vinrent se planter dans celles du jeune homme en face de lui. La belle affaire, qu'il soit désolé ! Ce n'était pas ce que recherchait Artur. Non, ce n'était clairement pas ce qu'il recherchait de la part de son meilleur ami. Il devait être là pour lui, pour le rassurer et lui dire qu'il finirait sans doute par s'en remettre. A l'inverse, Satoshi paraissait totalement neutre.
La colère que le tatoueur avait réprimé jusqu'à présent semblait lui parcourir le corps de la tête aux pieds. Il sentait ses doigts trembler, ses jambes flageoler. Il savait qu'il devait se calmer, mais il voyait bien que son camarade n'avait rien de plus à ajouter à ce qu'il venait déjà de déclarer. Alors c'était donc ainsi ? Artur l'avait accepté dans son appartement, il l'hébergeait sans rien demander en contrepartie d'autre qu'obtenir un minimum d'attention quand il en avait besoin.

« Est-ce que tu as bien entendu ce que je t'ai dit ? Je suis stérile, je n'aurais JAMAIS d'enfants ! Tu entends bien, là ? JAMAIS ! »

Son sang-froid se perdait. Il avait envie de dire des choses mauvaises, mais comme il était encore conscient de lui-même, il savait qu'il lui était impossible de déclarer ces méchancetés gratuites. Satoshi ne méritait pas de recevoir toute la haine qu'il avait emmagasiné à l'intérieur de son âme. Mais si ce n'était pas Satoshi, qui est-ce que cela serait ? Vers qui Artur pouvait-il se tourner pour perdre les pédales ? Vers Izao ? Celui-ci l'avait déjà relevé une première fois, après le décès de Haya et de son fils, et Artur doutait qu'il pourrait être là une seconde fois.
Il tenta de se calmer, en passant une main toujours tremblante dans sa chevelure avant de venir se rapprocher de Satoshi. Pourquoi ne disait-il rien ? Cela agaçait Artur. Pourquoi conservait-il cet affreux silence ?

« Dis quelque chose, Satoshi. Dis quelque chose », siffla-t-il presque entre ses dents crispées.

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