Seo Jung Wan Ft. Kim Jong Woon (Yesung)

Petit, j'avais beaucoup d'espoir. Petit, on se fait toujours beaucoup trop d'idée. Et on rêve toujours plus gros que soit. Bien plus gros que soit. Je voyais les autres partir, avoir accès à une famille. Et moi, je restais  seul. A l'arrière. Parce que j'étais plus petit, j'avais l'air plus faible. Bref, je baignais dans une grande mer d'illusion. Aujourd'hui, je n'en ai plus et ce depuis bien longtemps. Je ne me fais plus d'idée. La fatalité a fini par me gagner. J'ai cessé de chercher pour qui j'étais fais. Mais j'ai trouvé pour quoi j'étais fais.
J'aime les mots, la chanson, la musique.  Elle fait voyager, elle nous transporte, fais danser les femmes et remuer leurs courbes. Elle nous traverse. J'aime coucher les mots sur papier, mais face à l'Homme, je ne pipe mot. Non face à l'autre, pour moi, un acte vaux milles mots.   Je n'ai pas envie de parler. Je n'ai pas envie qu'on m'approche. Alors je tiens les autres a distance. Disons que je n'ai pas une posture qui donnerai envie de venir vers moi. Le regard sombre. Les bras croisés ou les mains dans les poches. Qu'on me foute la paix. Qu'on ne me fatigue pas. C'est inscrit sur mon visage, dans mon regard que je ne veux pas de tout ca. De compagnie, de contact.

Je suis quelqu'un qui agis. Parfois sans réfléchir. Parfois c'est tout réfléchis. Parfois de manière impulsive. Parfois de manière compulsive. Je ne peux rester sans rien faire. Surtout maintenant. Surtout après avoir été enfermé. Je dois faire quelque chose. J'ai perdu du temps. Trop de temps.

Est-ce que je suis patient ? Oh ça oui, je le suis. En fait, ca dépend de qui il s'agit. Du moment aussi. Je peux supporter des monologues inutiles. Mais par moment dans mon poing, c'est vrai que ça démange. Vous savez, cette pression qu'on sent venir au plus profond de nous jusqu'a ce que la goutte de trop arrive. Un excès de colère et j'y vais. Enfin, je ne suis pas ce gars en première ligne de combat. Non, moi je suis celui tapis dans l'ombre. Dans un coin. Celui qui observe. Qui se tait, mais qui frappe.

J'aime aller me perdre a la bibliothèque ouvrir un livre et m'attarder sur les descriptions des paysages d'autrefois et seulement ça. Afin de les dessiner. Même si personne ne les verra.

Depuis toujours, je ne me suis pas toujours mélangé avec beaucoup de gens. Très peu de gens me sont importants. Mais je ne suis pas indifférent aux autres. Au malheur des autres. Je ne peux pas juste fermer les yeux sur tout. Impossible. C'est pourquoi je me suis dénoncé a la place de mon collegue. S'il se faisait prendre, c'était la mort pour lui. C'était sa deuxième chance. Je ne pouvais pas le laisser mourir. Juste parce qu'il avait voulu le bien de son enfant. Moi qui avait besoin de moi ? Je ne laissais personne seul. Et surtout, ça ne serait pas définitive.

Physiquement, quels sont tes atouts ?

Mh... C'est chiant votre truc. Vous avez pas des yeux ? Et des mains pour écrire ce que vous voyez ? Bon... ok.

Je fais un mètre soixante-dix-huit. De souvenir je pesais dans les alentours de soixante cinq kilos. Mais avec mon unique repas par jour en prison, j'ai perdu un peu  du poids. Forcément. Mais ça ne m'empechera de rien.
J'aimerai être un peu plus costaud. Sûrement a cause de mon apparence d'enfant. Je n'étais jamais assez. Assez costaud. Assez grand. Assez fort. J'étais toujours trop pale, trop petit, trop fin. Heureusement j'ai grandi. Et bien évidement j'ai bossé mon corps.
Mon regard est principalement noir. Dans les deux sens possibles. Noir de couleur. Mais aussi obscur, sombre.


Et quels sont les choses que tu aimes le moins ?
Physiquement ? Pff... J'en sais rien. Ouais peut être le fait que je sois pas plus... fort que ca. Pas naturellement quoi. J'ai du travailler pour avoir du résultat. Puis je j'aime pas mes mains. Elles sont déjà abimées par le boulot. Puis je me ronge les ongles. Ça me saoul. Mais j'arrive pas à arrêter. Sinon on peut aussi parler de mes cheveux, mon nez, ma bouche, mes doigts de pieds, mon cul que ça changerai pas grand chose. On passe à autre chose ?

Y a-t-il des choses que tu aimes faire pendant ton temps libre ?
J'aime aller me caler dans un coin tranquille pour dessiner ou écrire. Ça permet de sortir de ma tête. Non. D'ici. Mais sinon je suis là. Et quitte à être là... Autant être utile. Autant travailler à fond pour remettre en ordre notre lieu de vie... Peut être voir mes deux amis si je ne travaille pas. Ou faire du sport. Mais le mieux pour moi c'est vraiment me perdre. Ailleurs. Dans les mots, les images.

Quelles sont les choses à savoir sur toi ?
x Il paraît que j'ai une belle voix. Mais comment en être sur, pas grand monde ne peut m'entendre chanter. x Je cache des tonnes de dessins et des tas de chansons fait par mes soins dans une boîte cadenassé sous mon lit. x J'aime entendre le son des machines en m'endormant. x Je me ronge les ongles. x J'ai fais un an de prison. x J'aime bien les enfants qui n'ont peur de rien. Mais qu'ils restent loin de moi. x Kazuma et Ryu sont comme une famille pour moi. x Je suis mauvais perdant. x mes principales réponses sont "mh" "peut être" ou alors hausse les épaules ou lève un sourcils. x si je lève ce sourcils a une question ne t'attend pas à une réponse. x J'ai très souvent les mains dans les poches ou les bras croisés a la fois pour pas qu'on ai envie de m'approcher et aussi pour éviter de me bouffer les ongles. × J'ai horreur de parler de moi.  

Et tes parents, ils font quoi dans l'Héritage ?
J'en ai pas. Alors j'en sais rien.

Pour la présentation, on passera, tu as déjà rempli le formulaire. Je vais simplement te poser des questions sur les récents événements ... Mais avant, il faut que j'en sache un peu plus de ton passé. Commençons.

Comment s'est passé ta jeunesse ? As-tu été épanoui(e) ?
C'était... long. Long d'être moi gamin. A attendre d'être le bon petit garçon pour un nouveau couple marié qui voudrait bien de moi. J'ai attendu une famille, désespérément sans jamais me rendre compte que ma famille, elle était déjà auprès de moi. C'est deux idiots. Mais je les aimes. J'étais un gamin frustré et J'ai commencé à me battre a l'âge de 10 ans. Quand j'en ai eu marre de me faire charier parce que j'étais un gosse frêle.  C'est aussi à ce moment là que j'ai commencé à me renfermer sur moi. La grande question que je me suis toujours posé et dont je n'ai jamais eu la réponse c'est "pourquoi ils n'ont pas eu besoin de moi?"  Mais cette question n'a jamais franchi la barrière de mes lèvres. Enfant, au lieu d'ignorer simplement les gens, je disais seulement "Tu n'as rien d'intéressant". Mais ça m'apporter des conflits et à force de me faire réprimander, J'ai fini par me la fermer. J'avais hâte de grandir et de n'être dépendant que de moi.

Parles-moi ensuite de ton parcours scolaire puis de ton métier.

On me disait dans la lune quand nous avions cours a la bibliothèque. Ou dissipé. Mais j'en avais rien à faire. Par contre, en travaux manuels J'étais attentif et je me suis surpris à être très intéressé par tout ça. Alors en poursuivant mes études je me suis naturellement dirigé vers ce domaine là. J'allais passer ingénieur il y a un an... Mais je me suis retrouvé en prison pour avoir aider un collègue et ami dans la merde. Pendant un an. A ma sorti ma grande peur c'était de ne pas pouvoir passer ingenieur. Mais avec les événements récents, ça s'est fait. Ce que j'en pense ? Maintenant que je suis "monté", ils ne me referont pas redescendre.


[INTRIGUE ACTUELLE]
Que s'est-il passé le 24 décembre ? Que faisais-tu, et avec qui étais-tu ?
J'étais parti m'isoler. Je n'avais absolument pas envie d'être avec tout le monde. Trop de bruit. Trop de gosses qui courent. Peu importe les âges. Regardez, Kaz et Ryu y étaient. Enfin, si ça leur permettaient de s'amuser et de se donner une excuse pour s'amuser ensemble...  Non, moi j'etais dans ma chambre. A moitié couché, a moitié adossé au mur. Une feuille sur une plaque qui me servait de support et je dessinais. Un dessin sans couleur. Sans saveur. Puis il y a eu ce bruit. Rien de comparable à ceux que j'entend habituellement. Je travaille avec les machines et je vis au dessus d'elles. Et j'en ai entendu des bruits différents. Des machines qui ronronnent, qui s'excitent, sifflent, crachent, grognent. Mais là le bruit était assourdissant, il avait l'air de venir de partout. Pire que surprenant, c'était alarmant. Je me suis levé d'un coup. La fumée avait commencé à envahir le couloir. Je me suis précipité vers sa source. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Mais le mot danger revenait dans ma tête. Il clignotait comme la lumière rouge d'un signal d'alarme. Il fallait que je trouve Kaz et Ryu. Ils sont tous ce que j'ai. Je devais les trouver. Et soudain je me suis trouvé face a certains débris. Faces a certains corps blessés, morts ou vivant je n'en savais rien... j'avais jamais rien vu de tel... Il fallait vraiment que je les retrouve. Je suis passé à côté du premier corps vivant je le savais. L'homme venait de geindre et je me suis arrêté. Non je pouvais le laisser comme ça.  Mais Kaz et Ryu étaient peut-être en danger... Ça faisait longtemps, mais a ce moment là, quand je me suis baissé pour ramasser l'homme J'ai espéré qu'ils soient ensemble, qu'ils se protègent et qu'ils ne soient pas blessés... J'ai tirer l'homme jusqu'à dans l'ascenseur. Une femme portait un enfant qui pissait le sang. Elle pleurer autant de larme que le pauvre gamin perdait du sang. C'est quand on est sorti de l'ascenseur que l'autre explosion a retenti...    

Comment te sens-tu maintenant ?
Maintenant? Je suis fatigué, je n'ai plus ma chambre. Mon amie est blessée à la jambe. Toute notre travail si durement fait au sous sol a disparu. Tout ça a cause des personnes qui eux n'ont que pour métier de lever le petit doigt et desserrer les lèvres. Pour arrêter les autumns et les winters qui frodent ils sont très présents. Mais pour arrêter un fou qui fabriquent plusieurs explosifs ? Pff... enfin... Faut que je sorte Kazuma de mon corps là.

Où vis-tu maintenant ? Es-tu hébergé ou bien, est-ce toi qui a accueilli quelqu'un après cette tragédie ?
mon logement s'est retrouvé ensevelie. Je loge là où je dois aller.

As-tu quelque chose à rajouter ? Ici, tu peux parler de tout, rien ne sortira de cette pièce.
Ah non. Moi j'en ai ma claque. Je ne dis plus rien.