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I won't let you go (+) Sullivan Izao

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Dim 2 Avr - 23:03
i won't let you go

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.

Le dos tourné à son ami, des larmes coulaient sur ses joues. Encore. Encore et toujours les mêmes. Il en avait plus qu'assez d'être aussi faible, aussi incapable de faire quoi que ce soit. Mais il n'arrivait pas à passer au-delà de tout ceci. C'était terrifiant, effrayant. Il n'était plus que l'ombre de lui-même et ce depuis trop longtemps à présent. Même s'il n'avait plus envie d'écouter les propos d'Izao, même s'il n'avait qu'une seule envie (celle de le renvoyer chez lui), Artur ne bougeait pas, n'articulait pas la moindre parole. Qu'aurait-il pu dire ? Faire ? Izao possédait des mots durs, si durs...
Il le savait. Il savait que sa femme et son enfant étaient morts, qu'il était tout seul, qu'ils ne reviendraient jamais. Mais en les portant dans son cœur, il était l'un des seuls capables de faire perdurer leurs mémoires à tout jamais. Du moins, de les faire perdurer durant plusieurs années encore. Était-ce possible de les faire vivre à travers lui ? Serait-ce là sa rédemption ? Il touchait son poing plutôt douloureux avant d'essuyer ses joues encore humides et de voir le regard de son ami se planter sur son visage décomposé par la peine et la douleur. Fébrilement, il acquiesça à ses nouveaux mots, ne sachant pas quoi dire. Est-ce qu'il avait raison ? Ou bien tort ? Mais entendre le prénom de sa femme dans la bouche d'Izao le fit frémir.

« Haya... Haya est... »

Sauf que c'était impossible pour lui de rajouter quoi que ce soit derrière son prénom. C'était juste pour le prononcer encore. Pour montrer à Izao que la jeune femme qu'il continuait d'aimer continuait d'exister. Et à ce même instant, Izao brandit la photographie qu'il tenait dans ses mains pour lui braquer devant le visage et le mettre au pied du mur, ni plus ni moins. Le sang du tatoueur ne fit qu'un tour dans son corps, le remuant du plus profond de ses tripes.
Il n'y avait que deux choix qui s'offraient à lui. Deux seuls choix et à entendre Izao, Artur avait plus de chance de s'orienter vers le choix le plus "facile". S'il voulait tant pleurer sa femme et son enfant, s'il ne pensait plus qu'à cela au point de se laisser mourir, alors pourquoi ne pas se tuer tout simplement ? Pourquoi ne pas agir de cette manière pour tout oublier et les rejoindre ? Parce que le problème était bien là : l'oubli. Le russo-japonais ne voulait pas que l'on oublie sa peine, que l'on oublie ses pertes, que l'on oublie son histoire.

« Je ne mourrais pas, Izao », lâcha-t-il d'un ton calme en reposant la photo sur sa table de chevet.

Quelque chose avait sans doute changer dans ses yeux, une petite lueur nouvelle semblait briller un peu plus loin dans son âme troublée. Mais une certaine folie s'était aussi rapprochée et le tatoueur avait déposé ses deux mains sur les épaules de son ami, le tenant fermement, le secouant presque en hurlant.

« Tu m'entends Izao ? Tu m'entends ! JE NE MOURRAIS PAS ! »

Puis, il se mit à rire en le relâchant et, aussitôt cette décharge d'adrénaline passée, il s'assit au bord du lit en prenant sa tête entre ses mains. Il fixait le sol avant de se laisser aller à pleurer chaudement. Il pleurait fort, ayant du mal à reprendre sa respiration. Il ne mourrait pas. Non, il ne mourrait pas. Ce n'était pas possible qu'il meure ; hors de question !
Une fois sa crise passée, il releva le visage, les yeux mouillés, pour adresser un large sourire à son ami.

« Je suis vivant Izao, je suis vivant ! »

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Dim 9 Avr - 17:27


I won't let you go
Artur & Izao




Don't even think about running away.


Izao n’avait jamais vraiment su parler avec tact, lorsqu’il exprimait le fond de sa pensée. D’ordinaire, quand il mentait, quand il haïssait, les mots roulaient sur sa langue –coulaient- à une vitesse fulgurante. Il avait l’art de manier le verbe lorsqu’il s’agissait d’embrouiller les autres, les manipuler. Quand il s’agissait de profiter d’eux, il n’avait aucun difficulté à s’exprimer. Il fallait leur dire ce qu’il voulait entendre. Leur faire croire que tous allaient dans leur sens et que leurs idées étaient les meilleures. Il fallait jouer la comédie, débuter un acte et revêtir un rôle ; celui de l’enfant Sullivan, celui qui lui collait si bien à la peau. C’était ce qu’il savait faire de mieux. Mais, lorsqu’il s’agissait d’exprimer ses véritables pensées, lorsqu’il s’agissait d’être honnête, de dire le fond de sa pensée... Izao s’embrouillait. Au fond, il était incroyablement maladroit. Le fondement de son être, avant d’être mauvais, était brisé. Fracturé. C’était plus fort que lui, c’était inévitable : il finissait par dire des choses qui pouvaient blesser. Simplement car il n’arrivait pas à agir autrement. C’était inscrit en lui, dans sa partie la plus humaine. La plus fragile.
Il voulait qu’Artur se ressaisisse. Mais il ne voulait pas lui mentir : concilier les deux se révélait difficile. A l’évocation de Haya, son ami se mit à réagir. C’était un sujet sensible, évidemment. Après quelques secondes qui semblèrent secouer le tatoueur, celui-ci lui donna enfin une réponse. Il ne mourrait pas. Un faible sourire, discret au possible, prit place sur les lèvres d’Izao. Quelque part, il avait espéré entendre cela. En plantant son regard dans le sien, il crut y lire quelque chose de différent. Ses yeux paraissaient avoir retrouvé un semblant de vie. Il le laissa lui prendre par les épaules pour le secouer avec énergie, hurlant presque. Quelque chose lui soufflait que les plaies d’Artur étaient bien loin d’être guéries, mais il semblait avoir retrouvé de l’énergie. C’était certainement le plus important. Puis se dernier s’assit au bord du lit, se mettant soudainement à pleurer avec force. Le cinématographe le regarda en silence. Il fallait qu’il pleure, il semblait en avoir besoin. Izao était incapable de faire cela, mais il avait d’autres manières –bien à lui- d’évacuer ses états d’âme.
Sans vouloir déranger l’autre jeune homme, il prit place à côté de lui, attendant que sa crise de larmes cesse. On aurait dit un enfant, à pleurer de la sorte sans aucune retenue. Et, quelque part, il en était presque envieux. Son insensibilité le rendait incapable d’une telle chose. Il était incapable de compatir et de ressentir des sentiments si poignants. Fatalement, il savait qu’il était incapable de se comporter comme les autres. Il fut légèrement perturbé lorsqu’Artur lui adressa un grand sourire, les yeux encore humides. Ce qu’il éprouvait en cet instant-même lui échappait. Etait-il heureux ? ...il y avait de fortes chances que cela soit le cas. Mais se l’admettre lui était difficilement possible. Il laissa donc cette question de côté. De plus en plus, il venait à se dire qu’il devait vivre l’instant présent. Les questions –comme les regrets- viendront par la suite. Izao tendit le bras, passa amicalement une main dans les cheveux de son ami. « C’est ce que je voulais entendre. Tu es bel et bien vivant » commenta-t-il en lui décrochant un sourire, sincère. Cela faisait du bien d’entendre qu’il était prêt à se battre. Ce choix était peut-être le plus difficile à prendre. Il était néanmoins porteur d’un sens fort. Sa main descendit sur son épaule pour l’attirer doucement à lui, collant son épaule contre la sienne. Il y avait des moments, rares, dans lesquels il s’autorisait de brefs signes d’affection. Des instants au cours desquels il abordait, brièvement, un tout autre visage. « Je te promets que je ne te laisserai pas mourir, Artur » murmura-t-il faiblement. Il le relâcha bien vite, se mettant debout pour lui faire face. Bien, c’était déjà une bonne chose de faite. « Donc à présent, il faut que tu reprennes une hygiène de vie à peu près décente, d’accord ? » lui demanda-t-il sans vraiment le faire : il ne lui laissait pas le choix. « Je veillerai personnellement à cela » lui décrocha-t-il avant de lui ébouriffer les cheveux avec espièglerie. Il comptait bien l’aider à reprendre un train de vie plus ou moins correct, maintenant qu’il lui avait fait part de sa volonté de vivre.




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Lun 1 Mai - 15:15
i won't let you go

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.

Artur ignorait si tout ce que son ami lui avait dit demeurerait longtemps dans son esprit, mais, ce qui était certain, c'était qu'il les avait entendu. Izao n'avait pas tort, autant dans ses propos que dans ses actes peut-être un peu extrêmes finalement. Néanmoins, le russo-japonais avait pris un véritable électrochoc face à lui, comprenant que ce n'était pas en restant à se morfondre de cette manière qu'il parviendrait à faire quelque chose du reste de sa vie. Oui, il avait perdu deux êtres chers, c'était extrêmement compliqué, sauf qu'il était toujours vivant. Collé contre la chaleur bienfaisante de son camarade, Artur essuya ses yeux encore mouillés, espérant que les remerciements qu'il ne parvenait pas à dire s'y lisaient.

« Je ferais de mon mieux, je te le promets. »

D'un bref signe de la tête, il avait appuyé ses propos en y mettant le plus de bonne conviction qui était en son pouvoir. Oui, il ferait de son mieux pour prendre soin un minimum de lui, de relever la tête et de retourner travailler dans les jours à venir. Et puis il mangerait aussi, un peu mieux que le grignotage qu'il pouvait faire quand il repensait qu'il devait se nourrir un peu pour survivre. Jetant un coup d’œil à la photographie qui reposait sur sa table de chevet, il adressa ensuite un regard à Izao qui s'était relevé pour lui ébouriffer les cheveux.
Artur lui adressa un petit sourire avant de se redresser à son tour.

« Est-ce que tu veux rester dîner avec moi ce soir ? Je n'ai pas grand-chose dans mes placards, mais on peut sûrement trouver quelque chose à faire. »

Il était empli de bonne volonté immédiate, mais il fut un peu déçu que son ami lui refuse cela. Le tatoueur esquissa une légère moue avant de hausser doucement les épaules. Après tout, il avait déjà bien usé de la générosité de Izao. Il le raccompagna donc jusqu'à la porte d'entrée mais lui saisit le bras avant de le voir s'en aller. Son regard se porta dans le sien, tentant de le capter pour le remercier un peu mieux qu'un instant plus tôt. Cela lui tenait à cœur alors il fallait qu'il le fasse.
Izao était l'un de ses bons amis. Il l'avait toujours bien considéré et aujourd'hui le japonais avait su se montrer encore présent pour lui. Juste le remercier, ce n'était pas suffisant, Artur le savait bien. Ce serait petit à petit, quand Izao verrait ses efforts, qu'Artur pourrait entièrement le remercier.

« Si j'ai besoin de quoi que ce soit... je n'ai qu'à frapper à ta porte, n'est-ce pas ? l'interrogea-t-il. Merci Izao. »

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